Comment associer Kaizen et activité physique ?
La marche est très bonne pour la santé, elle est recommandée à raison de 30 minutes quotidiennes (environ 10 000 pas). A l’heure où tout est à portée de « clics », où beaucoup de nos déplacements privilégient un transport rapide et motorisé et où la sédentarité fait de plus en plus d’adeptes, rien de tel qu’un rituel de dépense physique sur son lieu de travail.
Le genba walk, consiste à marcher pour faire le tour du quartier, le tour du propriétaire comme on dit, à tous moments, partout et par n’importe quel temps !
Mais de quoi s’agit-il, au juste, à part pratiquer un peu d’exercice physique ?
Genba veut dire en japonais « le vrai lieu où les choses se passent ». Dans une enquête de police, nous qualifierions le genba par la scène du crime. Par comparaison dans une industrie, c’est l’endroit où la valeur ajoutée est créée : l’atelier de production, en un mot : le terrain.
Et c’est bien de cela dont il s’agit, le genba walk est une pratique de terrain.
Une pratique qui vise à porter le regard du client et à comprendre dans le processus de fabrication d’une usine et les opérations qui apportent de la valeur ajoutée au produit fini acheté. À l’inverse il s’agit identifier toutes les sources de gaspillages : « MUDA » en japonais, ils ne créent pas de valeur ajoutée, alourdissent le processus de fabrication, augmentent le coût de revient du produit et minimisent la marge.
Voir ne doit pas être interprété comme regarder, mais comme « observer ». Apprendre à voir signifie être en capacité d’observer sur le genba. Savoir observer est la première capacité à acquérir. Constater les faits, les expériences concrètes, rechercher les preuves à leur source. Ne surtout pas se fier aux opinions, aux a priori, aux dires des uns ou des autres.
Comme l’écrit Michael BALLE dans son livre « le management Lean » (ed.Pearson) :
” La légende veut que Taiichi OHNO, fondateur de la démarche Toyota Production System (TPS), avait pour habitude de tracer un cercle à la craie au sol et de laisser ses collaborateurs des journées entières dans ce cercle jusqu’à ce qu’ils « voient » ce qu’ils étaient censés regarder.”
L’exercice commence à porter ses fruits après environ 20 minutes passées à un endroit à observer pour, le cas échéant, mettre en évidence l’écart entre ce que l’on constate sur le terrain (la réalité) et ce qui devrait être (le standard), à un instant donné.
Pour conclure aller sur le terrain pour apprendre des écarts, des faits constatés pour y remédier de manière durable avec la participation des collaborateurs et managers grâce à des chantiers d’amélioration de type kaizen et finalement pouvoir répondre à la question : qu’avons-nous appris de cette situation ?
Le Tips GH
Formez au genba les collaborateurs qui vont apporter de la valeur ajoutée au produit. En effet la formation par la pratique d’un collaborateur, d’un collègue en s’entrainant sur le terrain au poste de travail avec le(s) standard(s) (documents, procédure, notice de production + pièce modèle communément appeler la pièce type). C’est un pivot du Lean management.
Pour conclure, le genba walk permet de rester connecté avec la réalité du terrain.
Télécharger la Checklist du genba walk
Pour aller plus loin :
#FORMATION
#AMELIORATION CONTINUE